Domaines d'intervention

Entretien et restauration des cours d’eau

Plan de gestion

Un plan de gestion est établi tous les 6 ans afin de définir les zones d’interventions prioritaires sur les 260 km de berges des rivières du bassin versant du Garon. Il comprend un ensemble d’actions planifiées et concertées afin de préserver les fonctions de la végétation des berges selon les enjeux, les secteurs et les contraintes.

Ces travaux consistent à :

Abattre les arbres morts

pouvant provoquer des embâcles sur les cours d’eau

Faucher les berges

sur les zones à enjeux pour faciliter l’écoulement des eaux en cas de crue

Planter de la végétation

adaptée au cours d’eau sur les berges pour créer de l’ombrage, proposer de l’eau fraîche aux espèces aquatiques et solidifier les berges à l’aide du système racinaire des végétaux

Restaurer les berges érodées

par l’utilisation de techniques faisant appel au génie végétal

Préserver les milieux aquatiques

Afin d’assurer la libre circulation des sédiments et des espèces aquatiques, une quinzaine de seuils ont été supprimés sur les cours d’eau du bassin versant. Ces opérations ont permis de décloisonner la quasi-totalité du Garon, soit depuis le barrage de Thurins au point le plus en amont jusqu’à la confluence avec le Rhône au point le plus en aval.

Des opérations de diversification de l’habitat piscicole sont menés sur les cours d’eau afin de favoriser le développement de la vie aquatique. Ceux-ci consistent à placer des rondins de bois en épis dans le lit de la rivière, afin de réduire la section d’écoulement et d’obtenir à l’étiage une hauteur d’eau plus élevée.

Qualité de l'eau

Suivi de la qualité de l’eau des rivières et de la nappe phréatique en luttant contre les diverses sources de pollutions (rejets d’eaux usées, pesticides…)

Si vous êtes témoin d’une pollution, vous pouvez prévenir le technicien de rivière du SMAGGA (06 23 19 36 85 – 04 72 31 90 80). Pensez à prendre des photos et à nous les transmettre.

Protection et prévention contre les inondations​

4 000 personnes sont exposées au risque inondation. Pour protéger les personnes et les biens, le SMAGGA a mis en place une stratégie de protection visant à réduire ce phénomène. Celle-ci a consisté dans un premier temps à mettre en place des protections capables de contenir une crue vingtennale, soit une crue plus faible que celle de décembre 2003. Dans un second temps, des ouvrages écrêteurs de crues capables de faire face à une crue centennale seront réalisés dans les prochaines années.

Sensibilisation​

Chaque année, plus de 1 300 élèves de CE2, CM1 et CM2 bénéficient d’animations scolaires sur le thème de l’eau proposées par le SMAGGA.

Celles-ci sont assurées par des partenaires conventionnés spécialisés en éducation au développement durable.

Economies d'eau​

Suivi de la nappe phréatique du Garon :

La nappe phréatique du Garon alimente 90 000 personnes en eau potable. L’équilibre de cette ressource est assez fragile compte tenu de sa capacité de recharge annuelle et des volumes consommés qui sont assez proches l’un de l’autre.

Pour préserver cette précieuse ressource sur le long terme, aujourd’hui en limite de surexploitation, et rester vigilants, la Préfecture du Rhône a demandé au SMAGGA d’élaborer avec tous les acteurs concernés un plan de gestion de la ressource en eau (PGRE).

Animation territoriale​

Le SMAGGA est porteur de démarches (PAPI, Contrat de bassin, PTGE) qui visent à décliner des actions mais également à mobiliser les acteurs, faciliter les échanges, conseiller et sensibiliser.

Ceci participe à améliorer la compréhension de tous des enjeux sur le bassin versant du Garon, et incite au respect des milieux aquatiques et de la ressource en eau. 

Les chantiers​

Les chantiers vitrines :

Pour protéger les personnes et les biens des inondations, le SMAGGA a mis en place entre 2007 et 2015 un programme de protections contre les crues dites locales (digues, clapets anti retour sur les réseaux d’eaux pluviales, portes hydrauliques). A Givors, sur les berges du Mornantet à hauteur de la rue Romain Rolland, il a fallu trouver une solution pour assurer la continuité des murets de protection au niveau de la voirie. Pour cela, un batardeau entièrement démontable d’une longueur de 12,4 mètres a été logé sous la voirie. En cas de risque d’inondation, les services techniques de la commune de Givors assurent l’installation du dispositif.

Le seuil de la Triandine sur le Garon revêt un caractère atypique. Si dans la plupart des cas, la solution technique consiste à supprimer le seuil pour permettre aux sédiments et aux espèces aquatiques de circuler librement sur un cours d’eau, sur le site messimois, la présence du canal alimentant la roue du moulin du restaurant « Le Petit Meunier » a nécessité une solution alternative. C’est donc un ouvrage de contournement d’une quarantaine de mètres, constitué de micro seuils d’une dizaine de centimètres de haut permettant de rattraper le dénivelé de deux mètres, qui a été retenu.

La réalisation de cette rivière artificielle a permis de restaurer la franchissabilité piscicole en reconnectant un linéaire important de rivières – 5 km en aval et 3 km en amont – sans pour autant modifier le fonctionnement hydraulique du site.

Sur le site des Mouilles à Millery-Montagny, le Garon avait été autrefois détourné de manière artificielle marquant la rivière d’un coude peu propice aux écoulements hydrauliques.

Afin que le Garon retrouve son lit naturel, 330 mètres de berges ont été terrassés, permettant par la même occasion à la rivière d’éviter un ancien seuil qui empêchait la faune piscicole et les sédiments de circuler librement sur le cours d’eau.

Acquis par la Communauté de communes du Pays Mornantais en 2019, l’étang Neuf – situé sur les communes de Beauvallon et Taluyers – a été effacé afin que la rivière Broulon retrouve son fonctionnement naturel.

Le lit naturel de la rivière a été rétabli pour deux raisons :

  •  des travaux de confortement de la digue étaient nécessaires pour sécuriser l’ouvrage,
  • le constat d’un dysfonctionnement de l’écosystème de l’étang (évaporation excessive, sédiments bloqués par la digue, assèchement du cours d’eau à l’aval, asphyxie du milieu).

Cette opération de restauration écologique a permis d’offrir de nombreux bénéfices :

  • des habitats plus appropriés pour la faune et la flore,
  • l’implantation naturelle d’une zone humide,
  • une épuration naturelle de l’eau,
  • l’augmentation du débit du Broulon et du Mornantet en aval,
  • la création de mares pour développer la biodiversité,
  • la libre circulation des sédiments et des espèces aquatiques. 

Enfin, pour informer le public empruntant le chemin de randonnée jouxtant le site, un observatoire en forme de nid a été implanté à proximité de l’ancienne digue. Cet espace accueille une signalétique renseignant les promeneurs sur les espèces présentes et sur les raisons ayant amené le SMAGGA à modifier le paysage.

Les chantiers courants :

De nombreux chantiers de restauration de berges et d’habitats piscicoles – cache à poisson, diversification des écoulements, restauration de la végétalisation – sont menés tout au long de l’année avec différentes techniques.

Les fascines et les peignes permettent notamment de traiter des phénomènes d’érosion et d’incision du lit des cours d’eau. Ces phénomènes naturels liés au fonctionnement de la rivière font l’objet d’interventions lorsque les enjeux liés à l’homme sont identifiés.

Afin de restaurer et améliorer la continuité piscicole et les habitats aquatiques, des travaux sont menés sur les berges et dans le lit des cours d’eau 

SMAGGA

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