Faune et flore

La truite Fario

Avec sa forme élancée et fusiforme, la truite Fario est l’espèce emblématique des rivières du bassin versant. Ce salmonidé est parfaitement adapté à une nage dans les courants. Sa robe est tachetée de points rouges et noirs sur les flancs, ce qui la différencie de la truite arc-en-ciel, poisson d’élevage introduit dans le Garon pour la pêche, mais qui ne s’y reproduit pas.

L’adulte peut mesurer plus de 50 cm. Elle est carnivore, se nourrit de larves, d’insectes, ou de poissons tels que les vairons. Elle se reproduit dès l’âge de 2 à 3 ans, entre novembre et février, dans des zones graveleuses à courant vif situées sur l’amont du bassin versant.

Considérée à juste titre comme un bio indicateur du cours d’eau, pouvoir l’observer témoigne d’une eau fraîche et de qualité. Située à l’extrémité de la chaîne alimentaire de l’écosystème rivière, sa présence garantit la bonne santé et la solidité de chacun des maillons de cette chaîne, du plus microscopique jusqu’au dernier dont elle est l’ultime prédateur, après le pêcheur.

Aujourd’hui, l’espèce est menacée par le réchauffement climatique – la truite Fario survit difficilement dans une eau à plus de 20 – mais aussi par la fragmentation de ses lieux de reproduction causée par des obstacles cloisonnant la rivière.
Le rétablissement de la continuité écologique fait partie des actions de restauration actuellement en cours sur nos rivières. 

Du côté des pêcheurs

Les rivières du bassin versant du Garon sont adaptées au loisir de la pêche.

La pêche y est réglementée (certaines rivières ou portions de rivières étant en réserve de pêche la pratique y est formellement interdite) et une carte de pêche est obligatoire.

Pour vous renseigner, rapprochez-vous de la Fédération des Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA69).

Photo : Fédération de pêche du Rhône.

Guide faune et flore

Pour dresser un inventaire de la faune et la flore présentes sur le bassin versant du Garon, un guide a été réalisé en partenariat avec des associations naturalistes. Celui-ci n’a pas la prétention de recenser de façon exhaustive les espèces inféodées aux milieux aquatiques et aux ripisylves de nos cours d’eau.

Il permet toutefois d’avoir une idée de la richesse de la biodiversité présente à proximité directe de chez nous.

Espèces invasives

Les écrevisses

Les espèces d’écrevisses invasives propagent la peste des écrevisses. Leur agressivité, leur
fécondité, leur croissance et leur résistance aux perturbations du milieu leur ont permis d’éliminer progressivement l’écrevisse à pieds blancs, espèce indigène du Garon et de ses affluents. Après une prise, elles ne doivent pas être relâchées.

Espèce invasive, à ne pas relâcher après une prise. Introduite en France dans les années 1970, elle possède deux grosses pinces avec une tâche blanchâtre ou bleutée à la commissure des pinces.
Sa croissance est très rapide. Elle peut atteindre la taille de 18 cm et vivre jusqu’à 10 ans. Elle colonise actuellement la plupart des rivières du bassin versant du Garon. Cette espèce très agressive supplante rapidement les autres écrevisses.

Introduite en France dans les années 1910. C’est l’écrevisse la plus représentée en France. Elle possède de petites pinces et des tâches rougeâtres sur l’abdomen. Sa taille dépasse rarement 12 cm. Elle est présente uniquement en partie aval sur le bassin versant du Garon, ou exceptionnellement dans de petits plans d’eau depuis lesquels elle s’échappe parfois. Elle ne se développe pas dans les eaux très courantes.

Le ragondin

Parfois surnommé « lièvre des marais » ou même « castor des marais », ce mammifère aquatique ressemble au castor d’Europe. Sa queue cylindrique le distingue notamment de ce dernier qui possède une queue plate. Quoique plutôt nocturne, on l’observe facilement de jour et il est souvent peu farouche, contrairement au castor. Il consomme des plantes aquatiques, des herbacées, des racines…
Originaire d’Amérique latine, le ragondin a été importé pour sa fourrure, puis relâché dans la nature. Prolifique, l’espèce pose des problèmes en dégradant les roselières, en fragilisant les berges où il creuse son terrier. Il est également vecteur de maladies.

La renouée du Japon

Identifiable à ses petites fleurs blanches apparaissant en grappes à la fin de l’été et ses grandes feuilles vertes en forme de cœur, la renouée du Japon colonise les berges sans laisser de chance à ses rivales. Cette plante asiatique introduite en Europe au 19ème siècle aime les sols ensoleillés et humides. Les déplacements de terres infestées par ses racines – ou par un simple fragment de tige – et les crues assurent sa propagation fulgurante sur les berges, réduisant ainsi leur biodiversité et augmentant leur vulnérabilité à l’érosion.

Les espèces non adaptées aux berges

Les végétaux à enracinement superficiel (peupliers, robinier faux acacia, bambous, résineux) ne sont pas adaptés aux berges. Facilement sujets aux chutes, ils peuvent entraîner avec eux une partie de la berge, aggravant ainsi les phénomènes d’érosion et les risques d’inondations provoquées, en cas de crue, par l’accumulation de bois morts.